Développé pour la trompette il y a maintenant quelques années avec des versions en laiton actuellement introuvables, j’ai le plaisir de vous présenter ma version du testeur visualiseur réalisé grâce à la technologie d’impression 3D. J’ai développé cette version initiale pour trompette avec décrochement pour cornet et bugle ainsi que plus récemment une version pour cor et pour trombone grosse perce avec décrochement pour petite perce.

Concernant le filament d’impression utilisé, il s’agit du PLA ou PolyLactic Acid (Acide polylactique) qui est une matière plastique d’origine végétale, utilisant communément de l’amidon de maïs ou de la canne à sucre comme matière première. Le PLA utilisé pour ces réalisations est un polymère thermoplastique entièrement biodégradable en conditions industrielles et utilisable pour le contact alimentaire. C’est donc une excellente alternative économique et écologique, sans risque d’allergie par rapport aux versions en laiton.
Accordant une grande importance à la finition des bords, ceux-ci sont polis à la main sur un tour à l’aide de papier abrasif jusqu’au grain 1200 assurant un contact avec les lèvres le plus lisse et doux possible.

Pour quelle utilisation ?
Bien supérieur à la mythique embouchure coupée, cet outil permet aussi bien de travailler de multiples paramètres chez le jeune musicien que de contrôler et entretenir les bons réflexes chez les plus expérimentés.
Voici quelques exemples concrets d’utilisation :
Visualiser la position des lèvres dans l’embouchure.
Faciliter la prise de conscience de la vibration pour les débutants.

Travailler la posture générale : En effet, pour la trompette, de nombreuses expérimentations ont montré que sur une tessiture « medium », le souffle de la vibration doit naturellement s’orienter vers le grain. Dans le cas contraire, il semble préférable de chercher à améliorer la posture (cou, tête, langue, mâchoire…) qui aura pour conséquence un changement d’orientation du souffle.

• Vérifier le bon fonctionnement du masque: si le musicien utilise correctement les muscles du masque (fig. 1 et a) (et de l’air bien sûr!) , la vibration va rester « centrée » et un bruissement se fera entendre à travers l’instrument sur toute la tessiture médium comme sur cet extrait vidéo de Pierre Dutot.
  Si à l’inverse, lors d’une phrase ascendante, le musicien compense en « pinçant » les lèvres (fig. b), le souffle va automatiquement changer de direction, il va devenir instable et la vibration va devenir étriquée, notamment dans l’aigu.